Auteur: Patrick ROTHFUSS
Éditeur: Bragelonne
Nombre de pages: 800
Date de parution: 20.11.2009
Prix: 25€
Genre littéraire: Fantasy
Tranche d'âge visée: à partir de 15 ans
Éditeur: Bragelonne
Nombre de pages: 800
Date de parution: 20.11.2009
Prix: 25€
Genre littéraire: Fantasy
Tranche d'âge visée: à partir de 15 ans
Résumé
Un homme prêt à mourir raconte sa propre vie, celle du plus grand magicien de tous les temps.
Son enfance dans une troupe de comédiens ambulants, ses années de misère dans une ville rongée par le crime,
avant son entrée, à force de courage et d'audace, dans une prestigieuse école de magie
où l'attendent de terribles dangers et de fabuleux secrets...
Découvrez l'extraordinaire destin de Kvothe: magicien de génie, voleur accompli, musicien d'exception... infâme assassin.
Découvrez la vérité qui a créé la légende.
Originalité: 5 /5.
Qualité de l'écriture: 4,5 /5.
Psychologie des personnages: 4 /5.
Immersion dans le récit: 4 /5.
Mon avis
A sa sortie, ce roman a été comparé au premier tome de la saga Les Salauds Gentilshommes de Scott LYNCH. Ayant adoré celui-ci, j'ai donc voulu voir de quoi il en retourne dans Le Nom du Vent. Pour être tout à fait honnête, déception est le mot qui me vient à l'esprit pour qualifier ma lecture. Voici pourquoi.
Si la plume de Patrick Rothfuss est agréable et poétique, plusieurs choses m'ont chiffonnée au sujet de la narration: bien que celle-ci soit à la première personne, mon point de vue favori, cette fois je n'ai pas été emportée par l'histoire. Il faut dire que le personnage principal, bien que sympathique, ne m'a pas séduite.
Malgré les événements terribles dont il est victime, Kvothe a la fâcheuse tendance à réussir TOUT ce qu'il entreprend. Aussi, toute compassion est inévitablement contrebalancée par de l'agacement. Il n'est pas orgueilleux mais pleinement conscient de sa supériorité intellectuelle par rapport aux autres. Et si parfois, il lui arrive tout de même de se prendre des claques, je n'ai pas trouvé pour autant qu'il se remettait en question.
Autre point qui pour le coup m'a horripilé, et qui va dans la continuité de la remarque précédente: à plusieurs reprises, le narrateur (Kvothe) s'adresse à nous en prenant le lecteur pour un imbécile. Exemple page 710: à un moment donné, il sort son luth de son étui pour que les cordes prennent le soleil et ajoute: "Si vous n'êtes pas musicien, je ne m'attends pas à ce que vous compreniez ce genre de geste". Et c'est toujours cette formulation-ci: si vous n'avez ou n'êtes pas truc-muche, je ne m'attends pas à ce que vous COMPRENIEZ, genre on est trop débile pour s'imaginer ce que cela fait. Forcément, cela met une distance entre le personnage principal et le lecteur qui se sent exclu, rabaissé. Je trouve qu'il s'agit donc là d'une maladresse de l'auteur qui a tout de même été répétée près d'une dizaine de fois. Pas très judicieux.
Pour ce qui est des péripéties, sans trop en dire, je pense que l'apothéose était censée se produire vers la fin avec l'apparition d'une créature légendaire doublée d'un rapprochement avec la jeune donzelle. Raté. En ce qui me concerne, il s'agissait même des pages les plus douloureuses. Je n'ai pas bien compris l'attrait de ces chapitres, d'autant plus que par la suite, sa relation avec la jeune femme revient au point de départ, sans aucun avancement quelconque.
D'ailleurs, l'intrigue amoureuse est plate. Kvothe en fait tout un foin, genre il ne trouve pas les mots pour la décrire et ce pendant un bon passage. Pour autant, je n'ai pas été surprise quant à l'identité de son amoureuse. Je n'ai pas ressenti d'alchimie particulière entre les deux personnages non plus. Si leur histoire est loin d'être instantanée, elle ne me passionne pas plus que ça.
Ce qui m'a plu cependant, c'était la deuxième partie du roman, avec l'admission de Kvothe à l'Université et la découverte de celle-ci ainsi que des personnages secondaires, professeurs comme élèves. Les multiples disciplines sont intrigantes et j'ai hâte de voir Kvothe les maîtriser toutes (évidemment) et ce que cela va donner.
Les Chandrians et la mythologie des Amyrs sont également très prometteurs, même si je dois dire qu'avec un tel nom, je ne m'attendais pas à des créatures humanoïdes mais à des monstres inventés de toute pièce. Un peu déçue là aussi. A voir par la suite si ils s'avèrent être à la hauteur de leur réputation.
La construction du récit se fait à la manière de poupées russes, avec une histoire imbriquée dans une autre. D'abord, on retrouve Kvothe qui a prit sa retraite et se planque dans une auberge. Il va croiser le chemin d'un scriv qui va se proposer de retranscrire ses mémoires. Commence alors la seconde ligne narrative.
J'ai trouvé la première ligne, soit en quelque sorte la présentation du personnage, assez rébarbative. L'auteur l'a agrémenté de quelques scènes plus mouvementées mais sans grand intérêt. Elles laissent cependant présager des ennuis à venir dans cet autre espace-temps.
Pour finir, Le Nom du Vent est un premier tome divertissant malgré de nombreux défauts. Je lirai la suite par curiosité et parce-qu'il y a beaucoup d'éléments prometteurs, des questions que je ne peux pas laisser sans réponses.
Note globale: 7,5 /10.
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