Auteur: Gemma MALLEY
Editeur: Naïve
Nombre de pages:
Date de parution: 10.09.2007
Prix: 16€
Genre littéraire: Drame / Dystopie
Tranche d'âge visée: à partir de 15 ans
Résumé
Dans un monde futuriste où la mort n’est plus une fatalité, mais où le droit d’avoir des enfants implique de renoncer à vivre, Anna Covey fait partie d’une sous-caste de la société. Elle n’aurait jamais dû naître, et vit désormais à Grange Hall, pensionnat d’orphelins, où, devenue une Surplus, elle s’amende du crime d’égoïsme de ses parents : l’avoir mise au monde.
Le reste n’a que peu d’importance : Anna doit servir et se taire. Son seul refuge est son journal intime, caché dans une ouverture de la baignoire, où elle note fébrilement ses pensées et son rêve d’une vraie vie, ailleurs, loin de Grange Hall... Un jour arrive un nouveau pensionnaire du nom de Peter. Le mystérieux adolescent fait comprendre à Anna qu’il connaît ses parents, qu’elle a droit à une autre vie et que dehors, là où elle pourrait être libre, l’attendent ses parents… Peter va tout mettre en œuvre pour la convaincre de s’enfuir avec lui. Ébranlée par de nouveaux sentiments, Anna parviendra-t-elle à faire confiance au nouvel arrivant ? Est-il possible qu’un autre monde existe pour elle, derrière les murs de sa prison ?
Originalité: 4,5 /5.
Qualité de l'écriture: 5 /5.
Psychologie des personnages: 5 /5.
Immersion dans le récit: 4,5 /5.
Mon avis
J'ai été bluffée par la qualité d'écriture de l'histoire, un récit extrêmement délicat car essentiellement basé sur les réflexions internes du personnages principal.
En effet, amateurs de roman d'action, passez votre chemin. Ici, Anna partage avec nous son quotidien au sein de l'orphelinat, certes, mais également de cette société où l'immortalité est de rigueur.
La médecine a tellement évolué qu'elle prodigue maintenant des traitements contre le vieillissement cellulaire. Seulement voilà: le monde est en surpopulation. D'abord limité à un ou deux enfants par foyer, les naissances sont ensuite interdites, à moins que l'un des deux parents ne se sacrifie et laisse sa place au nouveau-né.
Les enfants placés dans cet orphelinat grandissent avec un sentiment de honte et d'abnégation de soi qui leur est inculqué quotidiennement. Ce climat peut-être très lourd lors de la lecture. C'est tellement bien retranscrit que l'on en vient à frémir d'effroi tant c'est abject!
Au début, Anna est une élève modèle, brillante de par son obéissance. Bientôt, elle sera affectée à un nouveau foyer en tant que domestique, ultime aspiration des enfants Surplus. C'est sans compter sur l'arrivée de l'élément perturbateur: Peter. Au début, j'ai crains qu'Anna ne tombe amoureuse de lui et comme dans tout autre roman, ne décide de devenir rebelle sur un coup de tête.
Et bien les choses vont se passer de la sorte, seulement, grâce à l'incursion dans le cerveau d'Anna, ses décisions deviennent rationnelles et crédibles. L'auteur manie parfaitement la psychologie du personnage de sorte que le roman est tout de même palpitant et surtout, intéressant.
Pour ma part, j'ai vraiment été captivée par cet univers qui pourrait être le nôtre un jour. Le personnage de la directrice de Grange Hall est carrément flippant tant elle est manipulatrice et sournoise. Peter, quant à lui, incarne l'espoir d'un avenir, d'une vie meilleure. Comment ne pas succomber à cette lueur après avoir vécu tant d'atrocités?
Si les évènements sont franchement prévisibles et restent simples, La Déclaration m'a fait passer un agréable moment de lecture. Je ne pense pas pouvoir dire "détente" tant le climat est oppressant, mais c'est là toute l'originalité du roman, qui selon moi sort des sentiers battus.
Note globale: 8 /10.
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