Yagami Light est un brillant étudiant dont les
capacités intellectuelles hors-normes le mènent à jeter un regard morne sur le
monde. Il s’ennuie affreusement, n’ayant aucun défi digne de ce nom à relever.
Tout bascule lorsqu’un jour, Yagami découvre,
abandonné sur le sol de son lycée, un carnet sur lequel il est écrit « Death
Note ». Lorsqu’il en prend possession, une créature lui apparait soudain.
Il s’agit de Ryûk, un Shinigami (Dieu de la mort), qui n’est autre que le
propriétaire du carnet.
Souhaitant également se divertir, Ryûk a
volontairement laissé tomber son carnet de sa dimension originelle afin de
découvrir le monde des humains.
Le pouvoir du « Death Note » est le suivant :
lorsque l’on écrit le nom complet d’une personne dans le carnet, ladite personne
meurt d’une crise cardiaque dans les quarante secondes (à moins d’écrire
également les circonstances de la mort).
Yagami décide alors d’utiliser le carnet pour agir en
tant que justice divine et de punir tous les criminels. Ce faisant, il attire
bientôt l’attention de la police, qui va engager un détective au sens de la
déduction spectaculaire, auto-surnommé « L ».
Les mystérieuses crises cardiaques devenant de plus
en plus médiatisées et se sachant traqué par la police, Yagami se créé une
double identité : aux yeux du monde, sa justice expéditive est perpétuée par
un mystérieux « Kira ».
Commence alors un duel au sommet entre « L »
et Yagami, tous deux surdoués et aux raisonnements extraordinaires d’ingéniosité.
Death Note est une œuvre magistrale.
Tout d’abord, les chara-designs sont très bien
réalisés et les personnages sont facilement identifiables. Les Shinigamis sont
assez effrayants, ce qui colle bien avec leurs nature, mais contraste avec
leurs traits de caractères humains (Ryûk est semblable à Yagami et Rem en vient
à ressentir de l’Amour).
Les retournements de situations sont multiples et la
tension est à son comble pour les deux duellistes que sont L et Yagami.
En ce qui concerne le parti pris du spectateur, les
choses se corsent. En effet, au début, les intentions de Yagami peuvent être considérées
comme louables : il souhaite éradiquer le crime. Bien que controversé de
par la nature expéditive, ce raisonnement s’inscrit dans une volonté de créer
un monde meilleur.
Cependant, au fur et à mesure du récit, Yagami s’éloigne
de sa volonté première. Ayant trouvé en L un adversaire à sa taille, il va tout
faire pour continuer à perpétrer ses actions, quitte à sacrifier des innocents,
tout en défiant L. Utiliser le Death Note devient un jeu, d’autant plus
passionnant qu’il lui faut composer avec ses nombreuses règles et contraintes.
L est également un personnage captivant :
nonchalant et introverti, il fait penser à un enfant. Difficile de savoir ce qu’il
pense. Sa posture et son regard particuliers en font une figure originale et
reconnaissable entre mille.
Mention spéciale aux dessins de la toute fin (saison
2, attention spoiler) : les visages sont dessinés avec des traits
grossiers, déshumanisant les personnages et faisant ressortir leur
monstruosité. Leurs émotions sont ainsi exacerbées et m’ont personnellement
bouleversées, atteintes. Bien que Yagami ne finisse pas bûcheron (ref Dexter)
et que la fin soit tragique, il ne pouvait pas en être autrement. Aussi, se
dégage un sentiment d’accomplissement teinté de désespoir. Je l’ai trouvé
magnifique malgré la tristesse de voir disparaître un personnage que l’on suit
depuis le début et qui s’est perdu dans tant de vanité.
L’histoire permet de s’interroger sur la limite entre
le Bien et le Mal, sur le sens de la Justice également. Pourquoi Kira a-t-il su
insuffler tant d’espoir et soulever la population alors que ses actions sont
jugées mauvaises par le gouvernement ?
Death Note est un animé juste incontournable.
Note globale: 10 /10.
Opening 1:
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